19. 08. 20
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Après les urgences médicales, les pompiers : sept syndicats de pompiers professionnels réunis en intersyndicale ont déposé un préavis jusq'au au 31 août.

Une grève pendant laquelle ils continueront d’assurer les interventions. Comme aux urgences, c’est le manque criant d’effectifs qui est la principale cause de la colère des pompiers, inquiets de ne plus pouvoir exercer leurs missions dans des conditions minimales de sécurité. Un fourgon à incendie censé embarquer six agents sur chaque opération doit aujourd’hui se limiter à quatre. « Nous étions 40 000 pompiers professionnels en France en 2009 ; nous sommes le même nombre aujourd’hui alors que pendant la même période le nombre d’interventions a augmenté de 15 % !, explique Sébastien Bouvier, chargé de mission Sdis (services départementaux d’incendie et de secours) Interco CFDT. La demande de secours aux personnes [en cas de malaise ou d’accident], qui constitue 80 % de notre activité, ne cesse de croître. Les comportements ont changé, on appelle le 18 de façon parfois injustifiée, souvent faute de médecin de garde disponible. Nous subissons les conséquences des déserts médicaux. La situation est devenue intenable. » Sans compter les agressions d’agents, qui se multiplient…

Le silence de la place Beauvau

Mais du côté du ministère de l’Intérieur, qui chapote les Sdis, c’est le silence radio. Le courrier qui lui a été adressé le 19 juin est resté lettre morte. Si la question des effectifs est la plus urgente à traiter, d’autres points sont soulevés par l’intersyndicale, notamment celui des rémunérations. Les pompiers voient comme tous les agents de la fonction publique leur traitement stagner du fait du gel du point d’indice. La solution serait d’augmenter la prime de feu, dont le montant représente 19 % du salaire brut, et de l’aligner sur la prime de risque touchée par les policiers, qui s’élève à 28 %. Ces différents points devaient être évoqués le 10 juillet avec le président du conseil supérieur de la fonction publique territoriale, Philippe Laurent. À suivre…

 

19. 08. 19
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Au conseil supérieur de la fonction publique territoriale du 17 avril 2019, un vote favorable pour deux textes de la filière culturelle et le rejet d’un dispositif mal ficelé de transfert de compétences de l’État aux régions.

En ouverture de la séance, deux projets de décret très attendus par les professionnels concernés, fixant les modalités d’organisation de l’examen
professionnel d’accès au grade de bibliothécaire principal et au grade d’attaché principal de conservation du patrimoine, ont été examinés.
Le gouvernement a intégré l’amendement porté par toutes les organisations syndicales (sauf la CGT) et les employeurs territoriaux, qui supprime la
référence à des missions qui seraient dévolues aux attachés de conservation ou bibliothécaires principaux, missions qui ne sont précisées nulle part.
Nous avons voté favorablement mais regretté le fait que ce texte pour le grade d’avancement prévu par le protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) arrive si tardivement. Nous avons insisté pour qu’il soit publié au plus vite afin que les centres de gestion
organisent enfin ces examens !


Un transfert de compétences sans personnel !
Pour la deuxième séquence, nous avons fait part de notre irritation devant les méthodes de l’administration. Le projet de décret relatif à la mise à disposition auprès des régions de parties de services des délégations régionales de l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (ONISEP) est en effet une parfaite illustration du détricotage du maillage des services publics et du mépris à l’égard des agents publics et de leur travail.
Ce transfert uniquement financier, dans le cadre de l’article 80 de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) oublie purement et simplement la notion d’accompagnement et d’information des agents publics actuellement en poste sur ces missions ! On fait comme si une enveloppe budgétaire suffisait pour la continuité du service public et le transfert de connaissances et compétences vers les services des régions pour la bonne prise en charge de cette mission d’aide à l’orientation des jeunes !
Les employeurs se sont abstenus et les OS, dont la CFDT, ont voté contre le projet de décret, qui devra donc être représenté au prochain CSFPT, qui aura lieu le 10 juillet 2019.
Enfin pour la troisième séquence, à la suite de la présentation par la direction générale des collectivités locales (DGCL) de la synthèse nationale statistique des bilans sociaux 2015, nous avons proposé que des dispositions soient prises, dès 2020, pour analyser les impacts du projet de loi de transformation de la fonction publique.

19. 08. 19
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Communiqué de presse unitaire du 23 juillet 2019

Les organisations syndicales de la Fonction publique CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, SOLIDAIRES, FA-FP, CFE-CGC, et CFTC réaffirment leur opposition à la loi de transformation de la fonction publique votée ce 23 juillet au Sénat après le vote du 18 juillet à l'Assemblée nationale. 

Cette loi contourne le statut de la fonction publique, garant de la neutralité du service rendu et de l'égalité des droits des agentes et agents mais aussi des usagères et usagers.
Elle va également réduire les capacités des organisations syndicales à défendre collectivement les droits des agentes et des agents publics en termes de carrière et de santé et sécurité au travail par l'affaiblissement des commissions administratives paritaires (CAP) et la suppression des comités d'hygiène, santé et conditions de travail (CHSCT).

Cette loi va encourager et accentuer la précarité avec des contrats à durée déterminée non renouvelables, ne permettant ni l’accès au CDI, ni à la titularisation.
Enfin, les différents outils dits « de ressources humaines » contenus dans cette loi comme la rupture conventionnelle ou le détachement d'office pourraient être utilisés pour pousser les fonctionnaires à quitter la fonction publique ou pour les obliger à suivre leurs missions concédées au secteur privé.

Dans un contexte difficile et face à un gouvernement ayant un double langage, nos organisations syndicales appellent les personnels à se rassembler autour de leurs organisations syndicales représentatives pour continuer de défendre collectivement leurs droits et un service public porté par les valeurs républicaines de liberté, égalité, fraternité et laïcité.
Enfin, elles invitent le gouvernement et les ministres en charge de la Fonction publique à s'inscrire dans un véritable dialogue social constructif et respectueux, source de progrès social tant dans l'intérêt des personnels que des usagères et usagers.

Nos organisations syndicales entendent résolument continuer à défendre la Fonction publique. Elles se rencontreront le 5 septembre prochain pour aborder tous les enjeux majeurs comme ceux du pouvoir d’achat, des retraites et de cette loi et débattre de toutes les initiatives qu’elles jugeront nécessaires.

Ce 23 juillet restera un mauvais coup porté à la fonction publique, à l'emploi public, au service public et à l’ensemble de la population.